choupitali's reviews
360 reviews

A Fire Upon The Deep by Vernor Vinge

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3.0

De bonnes idées, notamment durant la partie "médiévale" que j'ai préférée tant la race des Tines m'a parue intéressante dans son concept.
Malheureusement, le roman s'est avéré bien trop long à mon goût et mon intérêt s'est de plus en plus effilé sur la fin. 
The Terror by Dan Simmons

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5.0

Un livre qui nous plonge dans cette malchanceuse expédition que fut celle de John Franklin dans l'Arctique au milieu du XIXe siècle.
Bien que s'appuyant sur des faits historiques, l'auteur a su ajouter une touche de fantastique suffisamment dosée pour qu'elle s'intègre parfaitement au récit.

L'histoire sait prendre son temps sans pour autant ennuyer le lecteur, sachant jouer avec la tension de la survie du début jusqu'à la fin, si bien que l'on a envie de découvrir ce que le sort réserve aux personnages. Ces derniers sont d'ailleurs tous intéressants à suivre, qu'ils soient attachants ou détestables.

C'est un enfer glaciaire que nous décrit The Terror, dans ses moindre détails, aussi horrifiants soient-ils, mais c'est cela qui rend ce roman si captivant. 
Norse Mythology by Neil Gaiman

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3.0

La mythologie, peu importe son origine, a toujours été un sujet qui me fascine, j'étais donc curieuse de ce Norse Mythology.

Le livre débute par une présentation des trois dieux les plus récurrents dans l’œuvre, à savoir Odin, Thor et Loki. Puis, la genèse, l'arbre Yggdrasil et les neufs mondes sont exposés avant de faire place à une collection de douze mythes, pour se terminer par la fin du monde : Ragnarök.

Lorsque l'on cherche à se renseigner sur un sujet comme la mythologie, il arrive que les sources ne soient pas toujours très engageantes à lire, mais ici, les mythes sont amenés avec simplicité et même humour dans les dialogues ou réflexions par-ci par-là. Résultat, le livre se dévore en un rien de temps si l'on n'y prend pas garde.

Ce qui m'amène au seul reproche que je pourrais faire : la longueur. Norse Mythology, malgré sa taille moyenne d'environ 250 pages, s'avère bien trop court. Après avoir lu tous ces mythes, on en vient à regretter de ne pas en avoir plus. De ce fait, le livre forme une excellente introduction pour quiconque voudrait se lancer dans la découverte de cette mythologie.

Ainsi, on se régale à lire les mésaventures de Thor ayant perdu son marteau Mjöllnir, ou encore les diverses canailleries de Loki, tout comme il est intéressant d'apprendre l'origine des séismes ou de la poésie. Bien entendu, comme beaucoup d'autres mythologies, celle-ci ne lésine pas sur la violence. L'esprit guerrier est d'ailleurs omniprésent. Ainsi, il ne faut pas s'attendre à lire des histoires toutes roses, mais plutôt bien rouges, car rares sont celles qui ne contiennent pas une goutte de sang.

Finalement, Norse Mythology est un livre que je conseille aux personnes qui souhaiteraient découvrir la mythologie nordique avant de se plonger dans des lectures plus ardues sur le sujet. 
House of Suns by Alastair Reynolds

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5.0

Une fois de plus, Alastair Reynolds est parvenu à me captiver avec ce livre.
L'histoire mélange science-fiction et mystère comme il faut, avec de bonnes idées concernant les thèmes abordés. À noter que ce roman réussit parfaitement à nous faire ressentir la différence d'échelle de temps entre ce que vivent les personnages et nous. 
Son Excellence Eugène Rougon by Émile Zola

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2.0

Certainement pas le meilleur livre de la série. Le rythme est assez lent, et l'auteur nous noie dans les coulisses de la politique du Second Empire. Arrangements, scandales, abus de pouvoir, chute, renaissance, on assiste à un vrai cycle de politicien, mais mon intérêt n'a pas été suffisamment piqué. 
Arsène Lupin contre Herlock Sholmès by Maurice Leblanc

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3.0

Deux rencontres entre Arsène Lupin et Sherlock Holmes Herlock Sholmès assez divertissantes. C'est l'affrontement entre deux esprits aussi rusés l'un que l'autre, chacun donnant du meilleur de lui-même pour surpasser son opposant. On peut tout de même regretter que le détective anglais et son partenaire tombent dans une caricature un peu trop grossière. 
Arsène Lupin, gentleman cambrioleur by Maurice Leblanc

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4.0

Un livre qui se lit plutôt vite étant donné son style simple et fluide. Certaines affaires sont un peu tirées par les cheveux, mais le tout est agréable et amusant à lire. C'est surtout dû au personnage d'Arsène Lupin dont le panache et l'ironie sont tout à fait délectables. 
Archer's Goon by Diana Wynne Jones

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3.0

Archer's Goon nous fait suivre Howard Sykes, un garçon de treize ans, ainsi que sa petite sœur Anthea, surnommée Awful à cause de son caractère. Un jour en rentrant de l'école, les deux enfants découvrent un inconnu dans la cuisine. L'homme absolument immense se fait appeler le "Goon", expliquant qu'il a été envoyé par Archer. En effet, le père de Howard et Awful a l'habitude d'écrire deux mille mots régulièrement, puis de les transmettre à quelqu'un, et d'après le Goon, la personne au sommet de la chaîne est Archer.
Cependant, les derniers mots écrits ne sont pas arrivés à bon port, d'où la présence du Goon. Néanmoins, la situation se complique très vite lorsque l'on apprend qu'Archer n'est pas le seul qui cherche à obtenir ces mots, ses frères et sœurs désirant également obtenir ce travail, chacun ayant le pouvoir de transformer la vie des Sykes en enfer.

Si un mot pouvait définir ce livre, ce serait certainement loufoque. Rien que les prémisses de l'histoire annoncent la couleur. Nous avons le personnage du Goon qui a toutes les caractéristiques de l'homme de main d'un chef de mafia, et pourtant, son objectif est de récupérer des mots. De même, lorsque Howard décide d'enquêter pour savoir ce que sont devenus les mots écrits par son père, l'enfant semble plutôt avoir à faire à une administration qui ne sait pas d'où viennent les ordres qu'à une machinerie bien huilée. Ce qui nous mène au point fort de ce roman : l'humour.
L'autrice a le don de créer des univers fantasques où le rire nous attend à chaque page. C'est le cas également dans Archer's Goon où des éléments simples sont souvent détournés ou exagérés pour l'amusement du lecteur. On peut prendre pour exemple les relations au sein de la famille Sykes, où lorsque le père demande à sa fille de lui préparer une tasse de thé, il est obligé de préciser qu'il le souhaite sans curry ou autres substances. On peut aussi noter le fait qu'Archer et ses frères et sœurs contrôlent la ville, s'étant attribués différents domaines à gérer. Ainsi, lorsque les choses ne vont pas dans leur sens, ils utilisent leur pouvoir pour rendre la vie misérable aux Sykes, allant de travaux interminables devant leur maison jusqu'à l'intervention de fanfares.

Hormis l'humour, la construction du récit s'avère un autre bon point. En effet, Archer's Goon s'apparente à un roman à énigme puisque les protagonistes cherchent à savoir ce que sont devenus les mots, mais également à quoi ils servent, et qui en profite. Si le lecteur peut essayer de mener l'enquête, l'histoire contient de nombreux rebondissements qui pimentent la lecture.
Ainsi, il est dommage que le livre possède un rythme assez inégal. Le dernier twist s'avère assez prévisible quand on prend en compte le reste, et la fin est à la fois trop facile et expéditive pour vraiment être satisfaisante.

Finalement, Archer's Goon est une lecture plutôt sympathique. Diana Wynne Jones nous régale une fois de plus avec des personnages hauts en couleur et un humour qui fait mouche. Toutefois, les défauts font qu'il ne s'agit pas non plus d'un roman incontournable. 
Northanger Abbey by Jane Austen

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5.0

Northanher Abbey nous fait suivre Catherine Morland, pourtant décrite par l'autrice comme n'ayant pas véritablement les qualités requises pour être une héroïne. En effet, Catherine a grandi un peu à la manière d'un garçon manqué avant de s'assagir et de se plonger dans les romans. Jeune et naïve, elle est prête à voir de l'innocence et de la bonté en chacun. Une caractéristique qui lui causera quelques soucis lorsque le couple Allen, ami de la famille Morland, l'invitera à passer un séjour à Bath.
Là-bas, Catherine fait la connaissance des Thorpe ainsi que des Tilney, les uns n'étant pas aussi bien intentionnés que les autres. L'occasion pour Catherine de comprendre que la vie ne se résume pas à sa ville natale et à la pureté de ses émotions.

Northanger Abbey est un roman de Jane Austen publié de façon posthume bien qu'il fut l'un des premiers écrits par l'autrice. Cela se sent notamment dans son écriture, dans les différentes péripéties, mais surtout dans la fin qui se révèle assez abrupte. Un peu à l'image de Sense and Sensibility, la fin de la romance nous est rapportée de façon indirecte, diminuant l'impact de sa conclusion, ce qui est dommage après avoir pris soin de construire une bonne alchimie entre les deux soupirants.

Hormis ce détail regrettable, Northanger Abbey est un roman très agréable à lire. Cela est dû au fait qu'il déborde d'humour et particulièrement d'ironie. Avec ce livre, Jane Austen s'amuse avec les codes du roman gothique alors populaire à l'époque de son écriture. L'héroïne Catherine dévore plusieurs de ces livres, et nous avons même quelques titres d'évoqués, notamment Mysteries of Udolpho d'Ann Radcliffe. Suite à ces lectures, Catherine s'imagine que le monde recèle forcément de secrets similaires à ceux qui se trouvent dans ces histoires dramatiques. Ainsi, sa visite à Northanger Abbey dans la deuxième partie du roman est ponctuée de ses attentes sur ce que renferment les murs du domaine, attentes qui retombent très vite comme un soufflé.
Pourtant, si cette propension de Catherine à laisser son imagination empiéter sur le réel est un problème, à aucun moment l'autrice ne blâme la lecture. Bien au contraire, Jane Austen effectue un plaidoyer pour les romans et le plaisir que l'on éprouve à les lire. Cela se traduit par la défense des romans par un personnage positif de l'histoire, mais également par plusieurs interventions de l'autrice elle-même, n'hésitant pas à critiquer les idées contemporaines dénigrant les romans considérés comme de piètre qualité intellectuelle.
Les erreurs de Catherine sont plutôt mise sur le compte de son inexpérience et de son immaturité. N'ayant jamais quitté sa ville natale et ne connaissant que son cercle familial heureux, Catherine a appris du reste du monde par les romans. Ce sont donc ses séjours à Bath et Northanger Abbey qui lui permettent de comprendre que la vie est différente de ce qu'elle s'imagine, et qu'elle peut enfin mûrir.

Finalement, Northanger Abbey est un excellent roman d'apprentissage, sachant lier son thème avec la parodie et la plaidoirie, tout en demeurant le plus divertissant possible. 
Wuthering Heights by Emily Brontë

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1.0

Wuthering Heights est l'unique roman d'Emily Brontë, se déroulant dans les terres sauvages de l'Angleterre. Nous suivons au premier abord Mr. Lockwood, le locataire de Thrushcross Grange forcé de passer la nuit à Wuthering Heights, demeure de son propriétaire Mr. Heathcliff. Après avoir constaté des éléments plutôt étranges, Mr. Lockwood questionne sa servante Ellen Dean sur le passé de cette famille.
Tout commença par le retour de Mr. Earnshaw, ancien maître de Wuthering Heights, avec un enfant bohémien appelé Heathcliff. Cependant, Mr. Earnshaw possédait déjà un fils et une fille. Si Heathcliff et Catherine devinrent rapidement des compagnons de jeux, les rapports avec Hindley furent plutôt houleux, ce dernier ne supportant pas le favoritisme que son père développa envers Heathcliff. Ce sont ces deux relations qui ont déterminé l'avenir de la famille, les deux étant malheureusement aussi dévastatrices.

Wuthering Heights fut une véritable épreuve pour moi. Pourtant, le livre possède de bonnes idées qui aurait pu le rendre intéressant. Par exemple, l'autrice fait le choix de débuter son récit par le moment présent pour ensuite nous raconter via l'un de ses personnages comment nous en sommes arrivés là. Une entreprise qui a une petite touche de modernité, d'autant plus que la narratrice a un point de vue qui pourrait être biaisé par sa condition, ce qui nous incite à douter de sa fiabilité. Toutefois, l'intérêt du roman s'arrête là.

Le point noir de Wuthering Heights se trouve dans ses protagonistes. La majorité d'entre eux sont absolument détestables, les plus appréciables se comptant sur les doigts d'une seule main. Ils sont tout simplement dotés d'un mauvais caractère, certains ayant été tellement gâtés durant leur enfance que la moindre objection devient une raison de contrariété et de plainte, d'autres ayant décidé de faire le mal parce que cela leur plaît. Bien qu'il ne soit pas nécessaire pour un livre d'avoir des personnages aimables pour être captivant, il est tout de même essentiel qu'ils soient bien écrits pour être crédibles. De ce fait, puisque tout part d'un sentiment obsessionnel et d'une rivalité, on sent que le récit veut donner un exemple de ce que la nature humaine peut offrir de pire dans la destruction, mais comment peut-on s'investir lorsque les protagonistes semblent tomber dans la caricature ? Nous avons littéralement un homme qui a pendu un chiot et aime faire des discours sur à quel point il est réjouissant d'être quelqu'un d'horrible.

Malheureusement, le nœud de l'histoire ne rattrape pas ses composants puisqu'elle se concentre sur une vengeance devenant de plus en plus mesquine et ridicule au fil du temps qui passe. L'écriture n'aidant pas à rendre le tout plus digeste puisqu'elle tombe souvent dans l'exacerbé, chaque phrase devenant bien trop dramatique. On pourrait se dire que tout cela fait partie du jeu de l'autrice et de sa narratrice non fiable, mais les éléments évoqués ne semblent pas entrer en contradiction avec ce qu'a pu observer Mr. Lockwood au tout début du roman. À moins que ce dernier ne soit également un narrateur dont il est impossible de croire le point de vue. En ce cas, loin d'être un coup de génie, cela devient un artifice qui contribue davantage à la non-implication du lecteur dans cette histoire déjà trop longue pour ce qu'elle veut nous conter.

Finalement, Wuthering Heights est un livre qui m'a énormément déçue. L'autrice possédait de bonnes idées, mais elles ont été noyées dans une succession de choix qui rendent la lecture pénible et ennuyante.