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A review by mariebrunelm
La Cité du savoir by Nadia Coste
adventurous
mysterious
fast-paced
- Plot- or character-driven? A mix
- Strong character development? Yes
- Loveable characters? N/A
- Diverse cast of characters? N/A
- Flaws of characters a main focus? No
4.0
Sur la petite île d’Hiklion, Sophia et Théo sont les meilleurs amis du monde. Ils ont une dizaine d’années et commencent à dessiner leur avenir. Pour Sophia, il s’étend sur l’île de Philopolis, où se dressent les murs blancs et les coupoles bleues de l’Université. Pour y parvenir, il faut passer un terrible examen dont l’échec est synonyme d’un sort pire que la mort. Le frère de Théo l’a subi, et bien qu’il soit rentré chez lui, sa vie n’est plus la même. Alors Théo est prêt à tout pour sauver Sophia, quitte à braver tous les dangers.
Voilà un roman ado qui fleure bon le soleil et l’huile d’olive. Je ne crois pas avoir lu un roman inspiré de la Grèce qui ne soit pas une réécriture de mythe, même si on est ici dans une Antiquité réinventée où la Grèce et l’Italie se mêlent. Le principe de la magie, portée par les mots, était fait pour attirer mon attention : je suis ravie d’avoir pu lire ce roman en avant-première grâce à @netgalleyfrance et @scrineo.
J’ai passé un agréable moment sur les îles de la mer Irémia, à me laisser bercer par la voix de la conteuse qui met l’histoire en abyme et révèle juste ce qu’il faut de la suite pour titiller la curiosité et faire tourner les pages un peu plus vite. La relation entre Sophia et Théo m’a particulièrement enchantée dans son absence de romance : enfin un roman ado dans lequel un garçon et une fille peuvent être liés par une amitié profonde sans qu’elle n’évolue en relation amoureuse! J’ai simplement trouvé leur maturité un peu étonnante pour des enfants de 10 et 11 ans, mais c’est une réflexion que je me fais très souvent dans les romans ados (Six of Crows I’m looking at you) donc je ne me suis pas attardée là-dessus. J’étais de toute façon bien occupée à suivre les aventures de nos deux protagonistes, et leurs atermoiements. Si certains passages m’ont semblé un tantinet longuet et répétitif, je conçois sans peine que cela reflète les pensées qui tournent parfois en rond dans la tête des personnages.
Le parcours des deux amis est touchant, et sans trop révéler l’intrigue, j’ai aimé les questions que cela posait, notamment sur l’autorité et la légitimité. Je suis mal placée pour juger de la représentation du handicap, mais je serai curieuse d’avoir l’avis d’une personne plus au fait. J’ai l’impression que ce pan de l’histoire aurait mérité plus de nuance car les répétitions insistantes sur le fait que ce sort est pire que la mort, et le traitement réservé aux personnes touchées, m’ont personnellement dérangées.
La Cité du savoir sort le 25 mai chez Scrinéo, et je le conseille si vous avez envie d’une aventure dépaysante dans un cadre méditerranée, avec une touche de dark academia et de renversement du pouvoir.
Graphic: Ableism and Classism
Minor: Colonisation