Nécessaire, intemporel, poignant.

The Handmaid’s Tale ou la Servante écarlate est une lecture qui ne peut laisser personne indifférent. Même si j’ai eu parfois tellement du mal à être en phase avec Defred, à comprendre sa pensée, sa personnalité, j’ai réussi à vivre à travers ses yeux. Ou plutôt à survivre. Car il s’agit avant tout d’une survivante qui tente de rester à la surface de l’eau alors que tout coule autour d’elle.

Parfois difficile, j’ai du poser le livre plusieurs fois pour reprendre mon souffle. Imaginer que ce livre a été publié dans les années 80 et qu’il porte un message toujours si contemporain et puissant, ça fait réfléchir. Une dystopie constructive, intelligente, qui pousse dans les retranchements à la manière de « 1984 », c’est un livre que l’on devrait tous étudier. La place de la femme, l’image de la femme, les droits et les devoirs des femmes, tous ces sujets si malmenés, tabous, bafoués, altérés, bref des questions qui ont toujours leurs places dans nos réflexions.

On pourrait croire que même si 30 ans nous sépare, les époques ont changé. Pas du tout. La réalité du gouvernement totalitaire instauré aux Etats-Unis post-accident nucléaire / maladies / renversement de régime démocratique fait froid dans le dos mais semble si possible, presque à porter de main … La réalité de l’actualité nous rappelle que ces lectures futuristes sont parfois tellement pas.

Bref, si vous avez vu la série, ou si vous ne l’avez pas encore fait, alors faites le. Mieux encore, lisez aussi le livre. Un grand classique.