A peine sorti et tout a déjà été dit sur « Pour Britney » de Louise Chennevière. Si l’écriture et le style déconcertent, c’est pour pouvoir vous drainer de la violence patriarcale qu’on subit les femmes et surtout deux femmes - Britney Spears et Nelly Arcan - durant les années 2000.

Au delà de l’impact de ce livre, il raisonnera certainement avec notre génération qui a grandit avec Britney et qui a assisté, impuissante, à ses cris étouffés pour se libérer de la prison dans laquelle on l’avait enfermé. Notre génération qui a absorbé et même accepté le slut sharing, les moqueries, les humiliations, les dégradations. « Pour Britney » n’est pas seulement une réponse enragée à sa situation, c’est aussi une lettre d’excuse. Nous savions, nous avons fermé les yeux, ignoré, tourné notre dos.

C’est un texte important, nécessaire et même cathartique. Tout le monde devrait le lire, même s’ils n’ouvrent pas de nouvelles pistes ou de nouvelles réflexions sur des sujets hautement débattus ces quinze dernières années, il a le mérite de tracer un parallèle implacable sur les conséquences de l’uber sexualisation des femmes sur nos constructions et nos perceptions.