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A review by lessidisa
les pavots rouges by Alai
2.75
On suit l'enfant d'un chef de clan du Tibet et, par extension, sa famille, esclaves, ennemis, querelles etc. J'ai trouvé le style décousu, plein de sous-entendus peu compréhensibles pour moi. Le récit est parcouru de scènes cruelles d'humiliations et de tortures, d'hommes à qui on donne une femme pour la nuit, de meurtres. Pas très agréable. Par contre j'ai regardé des photos de quelques lieux Tibétains mentionnés et ça à l'air d'être une région splendide.
Le visage d'Aryi pâlit plus que jamais quand nous gagnâmes le pied de l'escalier en bois qui menait à la pièce. « Jeune maître, s'il te plait, ne montons pas... »
J'avais peur moi aussi, alors je lui dis oui. Mais Sonam Tserang s'écria : « Tu as peur, jeune maître, ou bien tu es stupide ? Nous y sommes presque et maintenant tu décides de ne plus aller voir. Si c'est comme ça, je ne jouerai plus avec toi. »
Il me traitait d'idiot, mais je me dis que c'était lui, le véritable idiot. Pensait-il réellement que c'était à lui de choisir s'il jouait avec moi ou pas ? Alors, je lui lançai : « Je me rappellerai ce que tu viens de dire. N'oublie jamais que tu ne joues pas avec moi, mais que tu me sers. »
Je fus ravi de le voir stupéfait. Cet imbécile en resta bouche bée.
Je savais qu'ils ne faisaient pas exprès de déranger un homme aussi bon que moi ; si cela avait été le cas, ils n'auraient pas, en marchant, noué leurs bras autour de leur estomac.
Le troisième jour, quand ils descendirent au ruisseau, certains d'entre eux tombèrent dans l'eau. Incapables de se relever, ils se noyèrent dans les bas-fonds. Il fallut moins d'une journée pour qu'ils enflent comme des sacs et soient emportés par le courant. Les gens qui n'allaient pas boire au ruisseau mouraient également; on les ramassait pour les jeter dans la rivière, où ils dérivaient en flottant jusqu'à l'entrée du paradis.