En embarquant dans ce livre, je me suis dit au début « Qu’est ce que c’est que ces enchainements de dialogues ? Où on va ? Pourquoi ce ptit est si énervé ? ». Qu’est ce que je suis nulle en première impression.

Ce livre m’a chamboulé et fait chavirer. J’ai encore les larmes qui sèchent sur mon visage en écrivant ma critique. Je pensais que ce livre serait doux et tendre, il était dur, violent, brut, à l’image d’Aristote Mendoza. J’ai aimé ce personnage non pas pour ses qualités mais pour tous ses défauts. Quelle ironie hein ? Mais sa solitude, sa violence silencieuse, cette étrange façon d’être si terre à terre et pourtant toujours dans la lune, bref tout Aristote m’a rappelé … moi. Je ne l’ai réalisé qu’au milieu du livre, à la fin d’une de ses lettres. Je me suis arrêtée, j’ai regardé le vide et je me suis dit « merde, ce gamin dit exactement ce que je ressens ».

C’est aussi un des très rares - je dirais peut être même un des seuls livres - jeune adulte qui présente ENFIN des parents qui ne méritent pas l’exile ou la noyade. Les parents d’Aristote et les parents de Dante sont différents, mais ils sont tous touchants, sincères, attachants. J’avais envie de les serrer fort dans mes bras dès qu’ils parlaient à leurs fils. Et bon sang ça fait du bien de voir des parents dépens de temps en temps.

Bref, à l’image des personnages brillants, bruts, purs, ce livre est un joyau. Je suis sûre que je le relirai et je suis sûre que je l’aimerai encore plus à ma prochaine relecture.